Les 13 questions les plus fréquentes sur la mauvaise haleine.
Le Docteur Jonas Nunes, Directeur de l’Institut de l’Haleine et de l’Unité Hospitalière du Centre Teknon à Barcelone, répond aux questions les plus fréquentes sur l’haleine humaine.
01. Peut-on guérir de l’halitose ou mauvaise haleine?
Le terme de « guérison » associé au concept de l’halitose est utilisé de façon abusive ou erronée. Pour expliquer plus avant cet abus de langage, il faut d’abord mentionner le taux de réussite du protocole clinique que nous utilisons à l’Institut de l’Haleine : il s’agit du taux le plus élevé à ce jour avec un succès de près de 97 % (validé par des institutions universitaires).
Cela signifie que sur 100 patients qui viennent à notre consultation, au moins 96 d’entre eux cessent (complètement) d’avoir une mauvaise haleine après le traitement. Sur les 4 % restants, certains voient leur état s’améliorer partiellement, et d’autres pas du tout. Ce sont des résultats très positifs car il faut comprendre que tous ces patients se sont adressés à l’Institut de l’Haleine après avoir consulté de nombreux autres professionnels de la santé, en ayant presque tout essayé, et finalement étaient convaincus que leur cas n’avait pas de solution (on parle ici de patients avec une hygiène orale optimale et dont les causes d’halitose n’étaient pas apparentes). Les critères utilisés dans l’étude évaluant le taux de réussite de notre traitement se basent sur une triple validation pour confirmer l’éradication de l’halitose : la confirmation de la part des membres de la famille, celle du confident ou “juge de l’odeur”, et celle des appareils spécialement conçus pour mesurer les substances odorantes nauséabondes (chromatographie gazeuse).
«Le terme de « guérison » associé au concept d’halitose est utilisé de façon abusive«.
En ce qui concerne le taux de réussite (96,6 %), une grande partie de ces cas a été considérée guérie (selon la signification que j’attribue à “guérison”, c’est-à-dire que le patient n’a plus jamais souffert de mauvaise haleine et ne nécessite plus de soins particuliers pendant une longue période). La guérison se produit, par exemple, dans les cas très graves d’halitose due à une amygdalite caséoleuse chronique. Après l’élimination chirurgicale du foyer infectieux (cryptes des amygdales), le patient ne refabrique pas de calculs amygdaliens et cela élimine donc définitivement l’halitose. Toutefois, dans d’autres cas, bien qu’il existe une rémission de l’halitose, il serait peu rigoureux de considérer les patients comme “guéris” (je préfère utiliser l’expression de patients “traités”) ; on peut citer par exemple les cas d’halitose due à l’insuffisance salivaire (sécheresse buccale).
En effet, grâce à certaines thérapies, et sur une période donnée, on peut observer une nette amélioration de la fonction salivaire (par la prise régulière de médicaments cholinergiques par exemple). Toutefois, cela ne signifie pas que, vingt ans plus tard, le patient n’ait plus besoin de renouveler le traitement pendant quelques mois (les récidives surviennent chez certaines personnes plusieurs années après le traitement, avec une nette diminution du flux salivaire). Je considère le patient « traité » (puisqu’il n’a plus jamais manifesté d’halitose), mais son cas ne sera pas « clos » définitivement (il nécessitera peut-être un autre traitement plusieurs années après). C’est pourquoi j’affirme que le terme de « guérison » dans ces cas est abusif.
Un traitement réel ne peut se résumer à dépendre de solutions orales qui ne font que masquer la mauvaise odeur (bains de bouche, ou chewing-gums à la menthe par exemple) ; ces produits ont un effet peu durable et ne peuvent pas être considérés comme permettant un succès clinique (encore moins être “guéri” ou “traité”). La tendance actuelle d’utiliser de façon abusive le concept de « soin » ou de « guérison » dans une optique purement commerciale manque totalement d’éthique à mon sens. Dans de nombreux cas, il ne s’agit pas d’une guérison, mais d’un contrat de dépendance à vie avec des produits qui ne font que masquer l’odeur (effet à court terme et besoin d’utiliser ces produits plusieurs fois par jour).
Soigner ou traiter l’halitose ou mauvaise haleine
01. Peut-on guérir de l’halitose ou mauvaise haleine?
02. Comment combattre, éliminer, soigner l’halitose ou mauvaise haleine?
Causes et types d’halitose ou mauvaise haleine
03. Qu’est-ce qui provoque l’halitose ou mauvaise haleine?
04. Quels sont les différents types d’halitose?
05. La cause de l’halitose ou mauvaise haleine provient-elle de l’estomac?
06. Quelles sont les causes de mauvaise haleine chez les bébés et/ou enfants?
Diagnostic et traitement de l’halitose ou mauvaise haleine
07. Existe-t-il des appareils pour mesurer l’halitose ou mauvaise haleine?
08. Comment fonctionne une consultation de l’halitose?
09. Combien coûte un traitement complet pour éradiquer l’halitose?
Prévenir et éviter l’halitose ou mauvaise haleine
10. Comment éviter et/ou prévenir l’halitose?
11. Quels types de chewing-gums ou de bains de bouche dois-je utiliser pour éliminer l’halitose ou mauvaise haleine?
12. Quels remèdes maison/naturels ou solutions naturelles existe-t-il actuellement pour lutter contre l’halitose?
Solution à l’halitose ou mauvaise haleine
13. Est-il vrai qu’il existe une solution pour se débarrasser de la mauvaise haleine?
A la découverte de votre haleine.
Saviez-vous que vous pouviez avoir une mauvaise haleine sans le savoir ? De nombreuses personnes souffrent d’halitose ou mauvaise haleine de façon habituelle, indépendamment de leur sexe, de leur âge ou de leur classe sociale. L’halitose peut en outre avoir de graves répercussions sur l’estime de soi et devenir un facteur de discrimination et d’exclusion sociale.
Si vous avez des doutes, nous vous invitons à remplir nos questionnaires en ligne et ainsi connaître le résultat immédiatement.